Mes rencontres avec la médecine chinoise : massage, le chi, les lignes de la main – Seconde partie

Tintin chez le dentiste Pékinois de Mao

Les Chinois n’ont pas fini de me surprendre.

médecine chinoise et occidentale : un savant mélange

 

Je relis mes carnets de voyage manuscrits. Mes tribulations chinoises dans le domaine de la santé ont vraiment été importantes, quand je les regarde avec recul, pendant que je les écris pour les partager avec vous. Lisez la première partie, pour connaître le contexte de l’histoire. Elles ont certainement été déterminantes dans la voie que j’ai prise pour m’occuper de ma santé.

J’ai donc momentanément quitté le confort de la bassine d’eau chaude chaude et les massages devenus peu à peu réconfortants, pour fréquenter les salles de dentiste de l’hôpital de Pékin où les dirigeants chinois se faisaient soigner à une époque. Je suis loin du cabinet dentaire privé à la française.

Suivez-moi ….

A l’hôpital, il y a un accueil pour étranger. Quelques petits fauteuils, la sensation d’être dans un petit salon d’attente. Je suis accueillie avec douceur par une employée chinoise de l’hôpital,qui en fait me prend en charge. Elle me parle un peu en anglais. Je la suis et traverse les couloirs de l’hôpital. Elle me conduit auprès de l’unique dentiste qui parle l’anglais.

Rappelez-vous, nous sommes à la fin de l’année 1999.

Je n’ai pas fait la queue comme tout le monde. Privilège de l’étranger. Il y a deux grandes salles avec six fauteuils dentaires alignés les uns à la suite des autres. De loin l’équipement à l’air occidental et je retrouve la fameuse « roulette » qui fait frémir. Ambiance collectivisme, tous ces patients allongés les uns à côté des autres est un peu repoussant. Personne ne bronche ni discute. Je suis la seule à exprimer la douleur, je dirai même hurler par rapport au calme environnant. Je discute avec le dentiste et j’exprime mes desidérata. Peine perdue, pendant que l’aiguille est plantée dans ma gencive, une autre patiente vient ouvrir sa bouche, pour que le dentiste y jette un coup d’œil. Oh là ! Rien ne me rassure. Dévitaliser une dent était une pratique courante en Chine. Ils ne connaissaient pas la radiographie. Conclusion, j’ai perdu une dent en Chine. Je ne savais pas à l’époque que cette expérience dentaire faisait partie de mon chemin de développement personnel.

Tintin élimine les stress cellulaires ! Entre les séances à l’hôpital, je me déstresse en faisant du vélo, en me rendant à mes cours de calligraphie. En tenant le pinceau je travaille sur le Chi, cette énergie qui coule en moi, cette force vitale. Je travaille sur la respiration. C’est peut-être pour cela qu’ils arrivent à contenir leur douleur physique lorsqu’ils se retrouvent à l’hôpital. J’ai beaucoup de progrès à faire.

Antibiotiques et/ou médicaments chinois

Mon épopée médicale ne s’est malheureusement pas arrêtée au dentiste. J’ai aussi fait la connaissance du médecin/chirurgien du dispensaire du quartier. Je me suis retrouvée aux urgences après m’être coupé le doigt avec une boîte de mais américaine. Seule à la maison, je me préparais une bonne petite salade à la française. Le soir même je me suis retrouvée dans des locaux sinistres face à un médecin qui souhaitait remplir des papiers pendant que je tenais un bout de pouce sanguinolent. Il me demandait si je faisais des allergies à certains médicaments. Une fois les tracas administratifs et de traduction résolus, l’opération a pu commencer. Il devait me recoudre le bout du doigt. J’étais plutôt dans un bureau que dans une salle de soins. J’étais assise sur un tabouret et j’ai posé le bras sur le bureau. L’horreur l’anesthésie locale. J’hurle, j’ouvre les yeux je vois en face de moi une dizaine de paires d’yeux foncés et bridés, entre bonnet blanc et blouse blanche qui me fixent du regard. Je ne sais pas si les infirmières me surveillaient ou si elles étaient en train de se former. Recoudre une Européenne était une première pour ce médecin chinois.

Je sens, autour de moi les conversations vont bon train. J’ai été la risée des Chinois lorsque j’ai dit que j’avais ouvert une boîte de conserve. A l’époque, ils n’utilisaient ni ne mangeaient des aliments dans les boîtes de conserve. Cette boîte de mais aura été ma dernière boîte du séjour. Leçon bien apprise.

Ils m’ont donné des antibiotiques pendant 10 jours et en parallèle ils m’ont donné des médicaments chinois, remède naturel à base de plantes, pour la circulation du sang. Le médecin a expliqué qu’il m’avait donné des médicaments occidentaux car l’effet des véritables médicaments chinois était trop lent. Il n’a pas voulu prendre de risque avec moi. Le choc passé, tout est rentré dans l’ordre au fil des jours, grâce aux massages, au vélo et ma pratique du Chi pendant mes cours de calligraphie.

Je continuais mes expériences de massage.

Les Chinois sont souvent en train de se masser. Dans la rue, ils retirent une chaussure et se massent le pied. Les anciens souvent tendent la jambe et la frappent.

Dans le vol pour Shanghai, l’homme assis à côté de moi pratiquait l’auto-massage Do-in sur les bras et les mains pendant tout le voyage. Méthode antistress. Arrivée à l’hôtel à Shanghai, j’essaie les soins du visage. Massage un peu trop violent de la tête et cela m’effraie un peu. Décidément, ils n’ont pas fini de me secouer ces Chinois.

Vous me suivez toujours dans mes tribulations chinoises ?

Tenez-vous bien, c’est du véridique maintenant, les lignes de la main. Je l’annonçais dans le titre.

Carte vitale pour un diagnostic des lignes de la main

Vous pensez que je me détourne du sujet santé ? Non, c’est un véritable changement de paradigme que j’ai opéré.

Dans le cadre de mon travail de pigiste, j’ai eu la chance d’interviewer une chef d’entreprise, qui venait de mettre au point une crème antiacnéique. Elle était médecin de formation. A la fin de l’entretien elle nous a fait servir un repas dans son bureau. J’étais accompagnée par un ami chinois qui servait d’interprète. L’ambiance devenait plus informelle. Les deux conversaient en chinois, petite musique douce à mon oreille qui me berçait. Soudainement, je la vois prendre la main de mon ami et commencer à lui raconter des choses. Stupéfaction, j’ouvre les yeux très grands, quand mon tour vient. J’ouvre la main et elle commence à raconter ma vie, mes faiblesses côté estomac etc. Entre temps elle s’est renseignée sur mon signe du zodiaque. Je rêve. « Cela fait partie de notre médecine, de ma pratique pour établir un diagnostic » m’a t-elle dit ! Cela décoiffe…. Où est Descartes ? Vous imaginez un peu en France, Descartes vitales pour aller se faire lire les lignes de la main…..

Je l’ai vu ausculter des jeunes chinoises dans un espace privé où son équipe pratiquait le massage et accompagnait tous ces jeunes adolescentes qui souffraient de l’acné. Je regarde les yeux, je regarde la langue, j’interroge sur ce que je mange, comment je vis. Examen sans aucun appareillage. Quant à moi, j’observe tout cela du coin de l’œil en recevant un massage très doux du visage. Moment de décontraction, je l’ai bien mérité.

Une belle leçon de chinois

Et pour terminer, une petite anecdote.

Je prenais des cours de chinois avec un professeur particulier. Un jour le sujet de ma leçon portait sur la santé, comment être en bonne santé. La recette était donnée dans le texte du manuel de cours.

En voici un résumé  :

«S’habiller chaudement lorsqu’il fait froid, s’habiller légèrement lorsqu’il fait chaudement

Je vois, vous rigolez déjà,

« Boire beaucoup d’eau et manger des fruits.
Avoir l’esprit heureux et penser à aller s’amuser au parc.
Ne pas trop travailler et dormir
. »

Moi, j’ai éclaté de rire ce jour là. Tout cela me paraissait très simpliste. Pourtant cela nous éviterait tous d’être stressés et de courir chez le psy. Mon professeur était très étonnée que je rigole à la lecture du texte. Mais en contrepartie elle ne connaissait pas le mot « stress ». Et pour cause.

Le jour où je découvrais le SCIO en Californie en 2007 et avais une vision pour la France, le jour où je commandais mon équipement de biofeedback quantique, les Chinois en commandaient par milliers. Qui est en avance ? Eux ? Vous ? ou moi ?

Et pour vivre avec mon temps …. LOL !


Commentaire

Mes rencontres avec la médecine chinoise : massage, le chi, les lignes de la main – Seconde partie — 5 commentaires

  1. Des millions de chinois… et moi et moi et moi… 🙂

    Très intéressante ton expérience chinoise Emmanuelle.
    On se moque souvent des choses simples, pourtant appliquées sans arrière-pensée nous éviteraient bien des déboires.

    Dans nos sociétés occidentales modernes, certain amène même leur chien chez un Psy…
    Je suis très sérieux, il y a un énorme business qui existe dans ce domaine.
    Faut-il au contraire en rire ?
    Ce n’est pas plus bête 😉 que d’affirmer :

    «S’habiller chaudement lorsqu’il fait froid, s’habiller légèrement lorsqu’il fait chaudement.»

    Bon, cela-dit, je m’écarte un peu du sujet 😉

    À bientôt

    • Bonjour Jean-Charles,

      Merci, cétait plutôt 1 milliard de Chinois et moi et moi….

      C’est ce qui m’a permis de me rendre compte de la valeur de mes expériences, partagées par tant de gens, avec des traditions plus que millénaires. Quand la tradition a du bon, je suis favorable à la garder. Nous avons peu écouté les enseignements des anciens, nous allons y revenir par la force des choses, en les intégrant à notre vie actuelle.

      Le psy pour les chiens. Je ne connais pas bien ce milieu encore. Ce qui est sûr et certain est que l’animal soulage son propriétaire de certains maux et le protège en quelque sorte, jusqu’à ce qu’il meurre lui-même. Quand tu donnes une séance SCIO à un chien ou un chat, tu comprends aussi où est le problème chez son propriétaire. Le lien est étroit.

      A bientôt

      Emmanuelle

  2. Pour ce qui est de l’animal, je ne trouve pas ça ridicule, surtout chez le chien, car on sait que la psychologie est réelle.

    Expérience intéressante que tu nous relates. Une autre façon de voir la médecine, après est ce mieux, moins bien, je dirais complémentaire.

    Car je ne suis pas sur que l’espérance de vie soit supérieure en Chine.

    • Bonjour Farid,

      A aujourd’hui, je ne sais pas si les personnes vivent plus longtemps en Chine, étant donné que depuis quelques années elles ont été embarquées dans le tourbillon de certaines valeurs occidentales.

      A l’époque des événements que je raconte, j’ai été très surprise de voir le côté serein et et la beauté physique des personnes agées qui à tout âge pratiquaientt le Tai Chi, Qi GOng, danse et autre dans les rues. Ce n’était pas l’image de l’Occident que j’avais.

      Bon week-end

      Emmanuelle

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